En théorie, le crédit permet la constitution d'un capital, c'est à dire qu'il sert à investir.
Cette notion de crédit 'd'investissement' s'oppose évidemment à celle de crédit 'de fonctionnement' (crédit à la consommation)
Aujourd'hui, ce dernier crédit est prédominant: l'Etat s'endette pour payer ses fonctionnaires, les entreprises pour du matériel courant, les ménages pour leur téléviseur, voire pour leurs courses alimentaires.
Or, si un emprunt en cours concerne un bien qui n'est plus exploitable (bien n'existant plus avant d'être remboursé), cela signifie qu'il y a surendettement latent, puisque pour posséder le même bien on doit s'endetter à nouveau, et ainsi entrer dans une spirale de crédit sans fin et d'amortissement négatif.
Dans un premier temps, on voit donc bien qu'un emprunt ne peut logiquement concerner qu'un bien dont la durée de vie est supérieure à la durée de remboursement; dans un second temps, on peut "sécuriser" cette notion, donc l'emprunteur, en écartant les biens dont le risque d'avoir une durée de vie écourtée significativement par rapport aux prévisions initiales est important (automobiles, électronique...). Enfin, on peut considérer qu'un investissement n'a de valeur que s'il permet un enrichissement durable, donc transmissible.
On distingue donc:
- Le crédit pour l'investissement durable (immobilier, capital d'entreprise, grands travaux...)
- Le crédit pour l'investissement ponctuel ou appelé à être renouvelé (gros équipement, véhicules...)
- Le crédit pour la consommation exceptionnelle (électroménager, petit équipement...)
- Le crédit pour la consommation courante (Paiement de salaires, alimentaire, vestimentaire...)
La première catégorie doit être accessible au plus grand nombre (sa vocation étant d'enrichir)
La seconde, plus risquée devrait être réservée aux personnes les moins fragiles,
La troisième ne devrait pouvoir être accessible que de façon exceptionnelle et limitée
La dernière ne devrait même pas pouvoir exister.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire